Piège diagnostique : l’ulcère de Marjolin d’apparition précoce, multiple ou récidivant. À propos d’une série de 8 patients (16 tumeurs) et revue de la littérature - 01/04/21
Diagnostic pitfall: Early arising, multiple and recurrent Marjolin's ulcer. About 8 patients (16 tumors) and literature review
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Résumé |
Introduction |
L’ulcère de Marjolin (UM) est une entité vaste désignant les cancers cutanés résultants de la transformation de plaie chronique de nature hétérogène. Les cicatrices de brûlures sont les lésions les plus à risque de dégénérescence, notamment, car il y réside une forte tension cutanée. Les formes atypiques ne sont pas rares. L’objectif de cette étude est de présenter ces exceptions, dont la fréquence est sous-estimée, à travers un échantillon de patients consécutifs.
Matériel et méthodes |
Tous les patients ayant présenté un UM dans notre centre entre janvier 2011 et février 2019 ont été inclus. L’analyse des cas a permis d’étudier la population concernée et de reporter la pathologie initiale, la localisation, le délai de survenu du cancer, le type de lésion et la prise en charge réalisée.
Résultats |
Seize lésions tumorales ont été prises en charge dans notre centre, retrouvées chez 8 patients. Parmi les 16 tumeurs, 14 étaient des carcinomes épidermoïdes (CE). Le temps de latence le plus court était de 2 mois. Le patient le plus jeune avait 22 ans au diagnostic d’UM. Trois patients présentaient au moins 2CE à développement synchrone. Un patient a présenté une récidive après greffe de peau mince sur derme artificiel et 2 patients ont présenté une deuxième localisation.
Conclusion |
Les formes atypiques d’UM ne sont pas rares. L’UM est volontiers récidivant, multiple, de développement rapide et peut apparaître chez le sujet jeune. Le traitement de la tumeur ne peut être dissocié du traitement de la rétraction cicatricielle, sans lequel la plaie réapparaîtra inéluctablement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Marjolin's ulcer (MU) is a large entity representing skin cancers resulting from the transformation of chronic wounds of a heterogeneous nature. Burn scars are the most at risk of degeneration, in particular because there are the sites of important skin tension. Atypical forms are not uncommon. The objective of this study is to present these exceptions which are underestimated.
Materials and methods |
All patients with UM in our centre between January 2011 and February 2019 have been included permitting to report the initial pathology, the location, the latency time, the histology and the management carried out.
Results |
Eight patients were treated in our center for MU, they developed 16 skin cancers. Fourteen were squamous cell carcinomas (SCC). The shortest latency period was 2 months. The youngest patient was 22 years old when she was diagnosed with MU. Three patients had at least 2 synchronous SCC. One patient had a recurrence after a split-thickness skin grafting on artificial dermis and 2 patients had second locations.
Conclusion |
Atypic forms are not rare. MU is commonly recurrent, multiple, early arising and may appear in young people. The treatment of chronic wounds cannot be dissociated from the treatment of contractures, otherwise the wound will inevitably reappear.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ulcère de Marjolin, Plaie chronique, Séquelles de brûlure, Carcinome épidermoïde
Keywords : Marjolin's ulcer, Chronic wounds, Burns scars, Squamous cell carcinoma
Plan
Vol 66 - N° 2
P. 151-158 - avril 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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